Le passage de la voie verte à travers le parc Bertrand pose le problème du morcellement du parc et de son réaménagement.
Il pose aussi la question des conséquences d'une cohabitation entre promeneurs et cyclistes.
D'une manière plus générale, le choix du trajet de cette voie verte laisse perplexe vu le coût, les conséquences écologiques et les interactions voitures-cyclistes.
Les vélos circulent silencieusement et à des vitesses pouvant être supérieur à 45 km/h. La voie verte coupe en deux le parc Bertrand. Elle passe à proximité d’une aire de jeux pour enfants, au voisinage de la pataugeoire pour enfants et aux alentours du parc à chiens.
Par définition, les promeneurs sont des personnes vulnérables. Les personnes âgées, handicapés et les enfants fréquentent régulièrement le parc Bertrand. Pour mémoire, présence de nombreuses écoles, maisons de retraite et home aux abords du parc Bertrand.
En bordure de la pataugeoire et des aires de jeux, un enfant peut échapper à la surveillance des parents. Les seniors peuvent ne plus avoir les capacités physiques, auditives ou visuelles pour éviter de se faire percuter par un vélo lancé à grande vitesse.
La présence de vélo dans le parc Bertrand constitue une gêne pour toute une catégorie de promeneurs. Un parc Bertrand sans vélo ne peut qu'améliorer la santé physique et mentale en diminuant le stress et la pression artérielle.
En outre, à Genève, il existe moins de zones réservées aux seuls piétons que de pistes à vélo. La sécurisation du quai des Bergues en faveur des piétons est resté lettre morte par exemple : il y a toujours autant de cyclistes qui y circulent !
Il faut donc que le parc Bertrand, oasis de verdure et de tranquillité, reste un lieu où les Genevois puissent déambuler sans se soucier de la présence de véhicules circulant (dans leur dos) à grande vitesse.
Photo et titre du journal le Messager du 21/07/2022 : " Vitesse excessive sur la voie verte : des habitants ont peur de l'emprunter".
L’allée reliant la route de Malagnou à la route de Florissant est bordé de nombreux arbres d’un âge certain. L’aménagement de la voie verte nécessite un agrandissement de l’allée et par conséquent l’abattage de ces arbres.
Le passage de la voie verte dans le parc Bertrand nécessite également un abattage d’arbres.
Les arbres génèrent de l’ombre et contribue à faire baisser la température ambiante. Ils sont aussi un excellent moyen d’absorber des gaz polluants et de filtrer les particules fines présentes dans l’air. En cette période de réchauffement climatique et de chasse aux particules en suspension dans l’air, l’abattage d’arbres ne devrait être autorisé que pour des nécessités « vitales ».
La disparition de toutes ces surfaces boisées contribue également à l’anéantissement de tout un écosystème.
Les associations de cyclistes exigent que la largeur de la voie verte soit d’au minimum 3,50 m et que son revêtement soit de type « asphalté ». Ce type d’aménagement asphalté est contraire au rapport adopté par le conseil fédéral lors de sa séance du 16 décembre 2022. Ce rapport soulignait les effets pervers des revêtements pierreux (absorption de la chaleur et imperméabilisation des sols). La création de nouveaux tronçons de la voie verte et les aménagements exigés par les associations de cyclistes sont contraires au principe de végétalisation recommandé par la Confédération (et qui est censé être la norme à Genève).
Au total, la création de nouveaux tronçons de la voie verte à travers le parc des contamine et le parcs Bertrand ne doit être considéré comme l’édification de corridors écologiques, mais plutôt comme l’élaboration d’un désastre écologique programmé.
Photo et titre du journal la Tribune de Genève du 27/01/2023 (à propos du segment carougeois de la voie verte):
"La Voie verte conduit à des coupes d'arbres par dizaines".
La voie verte est considérée par leurs créateurs comme un axe majeur reliant Annemasse à Saint Genis.
La construction du segment reliant la ville d’Annemasse à la gare des eaux vives reposait sur l’utilisation judicieuse d’une voie ferrée abandonnée. De plus, elle répondait clairement à une demande.
Lorsque l’on demande à Google de nous tracer un chemin à vélo de la gare des Eaux-Vives à ses Saint Genis, on obtient un chemin plus direct, et plus court en temps que celui proposé par la Ville de Genève..
NOTE: Le chemin proposé par Google utilise les infrastructures existantes et ne nécessite pas la destruction d'espaces verts urbains.
Au contraire, la ville propose une voie verte reliant la gare des Eaux-vives - le Parc des Contamines - le Parc Bertrand - le Bois de la Bâtie - Saint Jean - Meyrin et Saint-Genis.
Le trajet proposé par la Ville et le canton de Genève est chronophage et morcelé. Il croise de nombreuses routes. Cette autoroute à vélos emprunte de multiples passages de sécurité pour piétons.
Les passages de sécurité sont utilisés par les cyclistes pour traverser les voies de circulation. Face à des voitures,les cyclistes entendent forcer le passage des voitures et ne mettent pas pied à terre. Un manque d'égard vis-à-vis des piétons est également constaté.
Il est donc permis de penser que le segment de la Voie verte passant par les parcs Bertrand, des Contamines, la ville de Carouge et le bois de la Bâtie, ne servent qu’à des balades du dimanche (et donc à une minorité de la population).
Des dizaines de million de francs sont investit dans ce projet faramineux!
(C) radiolac.ch page: la voie verte poursuit son chemin entre Carouge et Les Acacias.
Coût du tronçon de la voie verte Carouge-Accacias: 11 millions de francs
Ne serait-il pas plus judicieux de réaffecter ces investissements (destinés à une minorité) dans des programmes qui rencontrent une plus large adhésion de la population ?
Chacun se souvient des énormes travaux de sécurisation du bois de la Bâtie entrepris par Ville de Genève: des "études" avaient montré qu'il y avait péril en demeure.
Je peux vous certifier qu'avant cette date, ce chemin était étroit et réservé aux piétons.
De nombreux arbres ont été abattus et le bois de la Bâtie en est sortie défiguré.
(C) La Tribune de Genève
Le bois de la Bâtie sort de l'hiver tondu comme un mouton
Publié le 11.03.2021, 11h12, Thierry Mertenat
Après ces travaux, il apparaît que le chemin a été élargi et ouvert aux cyclistes!
Dès lors, on comprend mieux "le pourquoi" de l'ampleur des travaux...
Il s'agissait d'y faire passer la Voie verte!
Près du café-restaurant de la Tour, (date de la photographie ci-dessous: 2 mars 2023, 15h35), bois de la Bâtie, en direction du pont de la Jonction, un panneau "direction St-Jean cycles-Piétons" est visible.
Relevons que:
* la signalisation n'est pas conforme à la loi sur la circulation routière;
* la déclivité du chemin conduisant au pont de la jonction est importante;
* le traçé comporte de multiples virages "en épingle à cheveux" ;
* le chemin ne peut pas être emprunté par des vélos de type cargo;
* La largeur du chemin ne permet le croisement de deux vélos que difficilement (circulation bidirectionnelle des vélos impossible).
* Le croisement piétons - vélos est périlleux.
Tous les critères définissant une zone cyclable accidentogène sont remplis!
En descente, la vitesse des vélos est importante, ce qui augmente la distance de freinage et la force d’impact. Sur ce parcours, l'importante déclivité et la présence de virages serrées augmentent le risque d'une perte de maitrise.
L'étroitesse du chemin augmente le risque de collision entre cyclistes ou entre cyclistes et piétons.
Ce chemin est dangereux pour les piétons et les vélos.
Vouloir faire cohabiter les piétons et les vélos sur ce trajet constitue une grave erreur!
D'après la carte SITG, la voie verte empruntera ce chemin.
Vouloir organiser une circulation bidirectionnelle de vélos, en l'état et à cet endroit, constitue une grave erreur!
Si l'on veut réellement faire passer la voie verte en ce lieu, alors il est nécessaire de faire d'importants et coûteux travaux, et ... d'abattre (encore!) des arbres.
Le trajet de la voie verte proposé par le Canton et la Ville de Genève est chronophage et dangereux. Le segment Bois de la Bâtie - Pont de la Jonction est un exemple criant de la dangerosité. Le tracé proposé par la le Canton et la Ville de Genève est source de dangers pour les piétons, les automobilistes et ... les cyclistes eux-mêmes. Cette voie verte est la source d'un désastre écologique. Sa conception ne permet pas d'offrir une alternative à un quelconque mode de transport. Le coût de sa construction est faramineux. L'édification de la voie "verte", à l'intérieur de la Ville de Genève, doit donc être abandonné!
Dernière modification: 01.10.2023
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